CALA DOMESTICA pu jamais!

Faut que je débute par mes aventures de char…

Il y a plusieurs mois, après avoir acheté mes billets d’avion, expédia m’envoie une offre pour une location de voiture. En fait, une super offre; une Audi pour le prix d’une Clio pour une semaine. Tout ce que j’ai à faire, c’est de payer maintenant et non à la prise en charge. No problem, we need to pay anyway! Comme je déteste louer des voitures, parce qu’il me semble que ce n’est jamais smooth, je fais attention à bien lire toutes les petites lignes. Tout semble correct.

Arrive chez Europcar, tout va bien, elle trouve la réservation, ça part bien je me dis. Je suis confiante. Elle me demande mon permis de conduire, mon passeport. J’ai bien pensé à amener celui-ci. Je me félicite. Parce que pour un nord américain, avoir besoin d’un passeport pour louer une voiture, c’est inusité. Et là, le trouble arrive. Elle me demande deux cartes de crédit. Pourquoi deux cartes de crédit??!! Pour louer cette catégorie, ça prend absolument deux cartes de crédit. Un gros dépôt sur une carte, ça ne marche pas, elle ne démord pas. L’affaire c’est que moi, il y a quelques années, j’ai mis le ciseau dans toutes les cartes pour en garder qu’une seule, ma super platine voyage. Donc, elle me dit que la transaction est alors impossible, que je vais devoir réclamer à expédia et que la bonne nouvelle c’est qu’elle a une autre très bonne voiture de disponible pour moi pour le même prix, une insigna. Je ne connais pas ça une insigna. Ma seule inquiétude, c’est que ça soit assez grand pour nos grosses valises et la poussette; elle me dit pas de problème, il y a de la place. Elle me montre une photo et m’affirme que cette voiture est « full coverage »; n’importe quoi, c’est couvert par les assurances.

La réalité asteur:

Eille, rendu dans le stationnement, j’ai compris que je m’étais faite avoir. C’est un bateau! C’est certain que c’était disponible, qui loue ça en Europe?! Ça passe jamais dans ma rue cette voiture là!!! On voit DÉJÀ la marque qu’un gentil « Sardinois »m’a laissé 😆 et il reste encore à essayer de me faire rembourser ma voiture trop luxueuse pour une seule carte de crédit avec expédia 😞

Quatre jours plus tard, je dois admettre, que malgré que je devais la laisser dans le parking public à dix minutes de la maison, j’apprécie mon « bateau »:-) Il y a des options que je n’ai même pas sur mon Audi. Genre Touch screen! Le tableau de bord affiche la limite de vitesse permise sur la route … au fait, je ne pense pas qu’il y ait RÉELLEMENT des limites de vitesse ici, je pense que c’est juste des suggestions qu’ils mettent sur le côté des routes. Parce que c’est écrit 70 et le trafic roule 150; moi ça me dit que ce n’est pas trop sérieux! Eille, il y a même une alarme quand tu n’as plus tes mains sur le volant qui te dit: “hey toi, mets tes mains sur le volants tabarouette!”

Le bon côté, je ne suis même plus obligée de sortir le stock du char, je l’étends direct dans la voiture pour le faire sécher!!! 😆

Et maintenant, si on revenait à CALA DOMESTICA…

Donc, c’est à bord du « bateau » que l’on s’est mises en direction d’une des plages les mieux cotées de la Sardaigne.

Le problème n’a pas été la plage en soi, mais l’accès à cette plage. Je dois spécifier que je suis une excellente conductrice. J’ai conduit dans toutes les conditions; pluie, verglas, campagne, trafic, NYC, nuit, jusqu’en Louisiane… mais ÇA, je ne l’avais pas prévu; le VERTIGE!!! Hey oui, j’ai le vertige. Ça me m’empêche pas de faire grand chose dans le quotidien, mais j’évite les trucs extrêmes en hauteur. Alors, imaginez une route, vraiment étroite, en serpentins, à flan de précipice, pendant plus de 45 minutes ! Et pas possible de changer d’idée et de virer de bord ou de prendre une sortie; non non, un coup engagée, bien tu es engagée! Le GPS disait 18 minutes. Je roulais tellement lentement que pendant 40 minutes le GPS a dit qu’on arriverait dans 18 minutes!! J’oscillais entre 30 et 40 km/h max, le monde en arrière capotait un peu mais je m’en foutais!! (Faites le test, roulez à 30 km/h, vous allez constater que c’est slow rare!) Heureusement que Maïara dormait, j’aurai été incapable de gérer ça! Une seconde d’inattention, une erreur de jugement, un bris mécanique, et c’est la chute fatale!!!

Donc, pendant tout le trajet de la mort, j’ai plasmodié des: « pourquoi je me fait vivre ça dans la vie », « what is wrong with me », « esti que je n’ai pas de fun », « SHIT que je n’ai pas de fun là »!!!

J’étais congelée, mais je n’ai jamais osé baisser les yeux de la route pour ajuster l’air climatisé 🤦‍♀️🤦‍♀️

On finit par arriver à Cala Domestica … pffff. 5€ le parking et 35€ la location de chaises/parasol!!!! La plus part des places où l’on a loué, c’était entre 16,50 et 23,00, pas 35! Cala, ça veut dire crique, donc une petite crique sablonneuse enclavée entre des parois rocheuses. Cala domestica n’était pas super propre. Des déchets de plastiques jonchaient le sol et la mer. L’eau était tout de même magnifique, quoique plus froide qu’ailleurs. Nous y avons passé du bon temps quand même; on s’est promené en kayak!

Mais le vrai problème, c’est que j’ai stressé tout l’après midi à réfléchir par quel chemin que l’on aillait revenir! Il est totalement hors de question que je repasse là, kit à faire le tour de l’île par de l’autre bord!!!! J’ai dû passer une bonne heure à chercher un chemin alternatif. J’ai même cancellé le souper au restaurant; pas vrai que je vais revenir à la noirceur sur ce genre de route là! Donc, j’ai pris l’option montagne. C’était haut, abrupt, et une conduite ultra sportive, mais au moins il y avait des arbres. Je pense que ça rendait la chose moins pire. Une heure de serpentin dans les montagnes. C’est totalement débile. Je n’ai jamais été aussi contente de d’embarquer sur l’autoroute. J’aurais bien pris des photos pour vous montrer, mais il était hors de questions que je lâche le volant! En fait, je pense que je ne tenais pas le volant, j’étais accroché à celui-ci! J’avais les jointures blanches…!

Avec la voiture, nous nous sommes aventurées dans des restaurants à l’extérieur de la ville. Des « agriturismos »(restos familiales sur une petite ferme qui servent du terroir). Et ça nous a fait le plus grand bien de sortir de la ville. Là, nous avons bien mangé et le service était beaucoup plus sympathique et personnel. C’est fou! Pour 35€, c’est le vin à volonté et une quantité infinie de plats typiques sardes, qui arrivent un après l’autre, pour terminer sur des pièces de viande (généralement porc et agneau) cuits sur la broche. Le désert, café et mirto (liqueur de myrtilles qui se boit après le repas, beaucoup plus populaire que je lemoncello ici) complètent le repas. Il faut compter au moins 2h30/3h dans ce type de restaurant. Heureusement, les gens y vont en famille, et il y a beaucoup d’enfants qui jouent ensemble entre le service des différents plats.

Hier, nous avons quitté notre splendide appartement de la rue Giardini pour nous rendre dans le nord de l’île. Quand on emprunte l’autoroute, les déplacements se font super bien; on traverse l’île en maximum 3 heures. Si l’autoroute se rendait partout, y en aurait pas de problème! 🙂

Pour les deux prochains jours, nous sommes logées dans un charmant Bed&Breakfast en campagne, dans la région de Bosa. Ce matin, je me suis réveillée au chant du coq. Voici le cadre enchanteur dans lequel j’écris…

Aujourd’hui, on prend ça relax. Je crois qu’il va pleuvoir… Hier, j’ai encore eu à conduire sur des chemins vertigineux en bord de mer. Et j’ai dû revenir, de nuit!!!! Du côté Est de l’île, les routes passent au travers les montagnes par de merveilleux longs tunnels de 3-4km. Dans l’Ouest de l’île, eux ils se sont dit, non, nous on va faire différemment. On va les faire promener à flan de précipice, avec des virages en épingles, c’est bien plus le fun!! Appelez-moi désormais Karine RAIKKONEN!

“If one day the speed kills me, do not cry because I was smiling.“

-Paul Walker